dimanche 10 avril 2011

Libye : Les vraies raisons de la guerre

La protection des populations civiles en Libye". C'est la raison qui a amené l'ONU à adopter la résolution 1973 autorisant l'opération "Aube de l'Odyssée" sous la supervision de l'OTAN. Cette opération consiste à neutraliser des armes du guide libyen pour l'empêcher d'agir contre les insurgés. Pour ce "Mouvement de soutien à Kadhafi", cette démarche n'est qu'un cheval de Troie. Dans les lignes qui suivent, il donne les "vraies raisons" de cette intervention qu'il qualifie d'acharnement sur Kadhafi".

 

"Le Mouvement de soutien à Kadhafi (MSK) voudrait, par la présente, montrer comment une France ingrate, endettée (en faillite avec l'Angleterre, avec environ 2 000 milliards de dollars de dettes publiques chacun, les USA à eux seuls 14 000 milliards de dollars de dettes), a hypocritement transgressé les consciences africaines en voulant détruire la Libye et Kadhafi.

 

L'invocation de "la protection des populations civiles" en Libye pour justifier les déluges de missiles TOM AOK. Sur des centaines d'immeubles à Tripoli, les bombardements des avions de guerre au sol de la Libye (près de 400 avions), des chars détruits et des militaires de l'armée nationale libyenne tués par la coalition impérialiste et néocolonialiste n'est qu'un subterfuge pour masquer les vraies raisons de leur acharnement sur Kadhafi. Les vraies raisons se trouvent ailleurs. Pour cela, je vous invite à lire ces lignes du Professeur Jean Paul Pougala de l'université de la Diplomatie de Genève en Suisse.

 

1- Le premier satellite africain : RASCOM 1

 

C'est la Libye de Kadhafi qui offre à toute l'Afrique sa première vraie révolution des temps modernes : assurer la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la télévision, la radiodiffusion et de multiples autres applications telles que la télé médecine et l'enseignement à distance ; pour la première fois, une connexion à bas coût devient disponible sur tout le continent, jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radio WMAX.

 

L'histoire démarre en 1992 lorsque 45 pays africains créent la société RASCOM pour disposer d'un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Téléphoner de et vers l'Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu'il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l'Europe encaissait par an sur les conversations) téléphoniques même à l'intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat. Un satellite africain coûtait juste 400 millions de dollars, payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an. Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l'équation la plus difficile à résoudre était : comment l'esclave peut-il s'affranchir de l'exploitation servile de son maître en sollicitant l'aide de ce dernier pour y parvenir ?

 

Ainsi, la Banque mondiale, le FMI, les USA, l'Union européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant 14 ans. C'est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l'inutile mendicité aux soi-disants bienfaiteurs occidentaux octroyant des prêts à un taux usuraire ; le guide libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, la Banque africaine de développement a mis 50 millions, la banque ouest-africaine de développement, 27 millions et c'est ainsi que l'Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire.

 

Dans la foulée, la Chine et la Russie s'y sont mises, cette fois en cédant leur technologie, et ont permis le lancement de nouveaux satellites, sud-africain, nigérian, angolais, algérien, et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010. On attend pour 2020 le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie.

 

Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût 10 fois inférieur, un vrai défi. Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent. La Libye de Kadhafi a fait perdre à l'Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les milliards de dollars de dettes et d'intérêts que cette même dette permettait de générer à l'infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l'Afrique.

 

2- Le Fonds monétaire africain, la banque centrale africaine, la Banque africaine des investissements

 

Les 30 milliards de dollars saisis par M. Obama appartiennent à la Banque centrale libyenne et sont prévus pour la contribution libyenne à la finalisation de la fédération africaine à travers 3 projets phares : la Banque africaine d'investissement à Syrte en Libye, la création dès 2011 du Fonds monétaire africain avec un capital de 42 milliards de dollars avec Yaoundé pour siège, la Banque centrale africaine avec le siège à Abuja au Nigeria dont la première émission de la monnaie africaine signera la fin du franc CFA grâce auquel Paris a la main mise sur certains pays africains depuis 50 ans. On comprend dès lors et encore une fois la rage de Paris contre Kadhafi.

 

Le Fonds monétaire africain doit remplacer en tout et pour tout les activités sur le sol africain du Fonds monétaire international qui, avec seulement 25 milliards de dollars de capital, a pu mettre à genoux tout un continent avec des privatisations discutables, comme le fait d'obliger les pays africains à passer d'un monopole public (sociétés, d'Etat) à un monopole privé (privatisation). Ce sont les mêmes pays occidentaux qui on frappé à la porte pour être, eux aussi, membres du Fonds monétaire africain et c'est à l'unanimité que les 16 et 17 décembre 2010 à Yaoundé les Africains ont repoussé cette convoitise, instituant que seuls les pays africains seront membres de ce FMA.

 

3- Les unions régionales comme frein à la création des Etats-Unis d'Afrique

 

Pour déstabiliser et détruire l'Union africaine qui va dangereusement (pour l'Occident) vers les Etats-Unis d'Afrique avec la main de maître de Kadhafi, l'Union européenne a d'abord tenté, sans y parvenir, la carte de la création de l'UPM (Union pour la Méditerranée) il fallait à tout prix couper l'Afrique du Nord du reste de l'Afrique en mettant en avant les mêmes thèses racistes des 18 et 19es siècles selon lesquelles les populations africaines d'origine arabes seraient plus évoluées, plus civilisées que le reste du continent.

 

Cela a échoué parce que Kadhafi a refusé d'y aller. Il a compris très vite le jeu à partir du moment où on parlait de la Méditerranée en associant quelques pays africains sans en informer l'Union africaine, mais en y invitant tous les 27 pays de l'Union européenne. L'UPM, sans le principal moteur de la fédération africaine, était foirée avant même de commencer, un mort-né avec Sarkozy comme Président et Mubarack, le vice-président. Vous comprenez bien que, directement ou indirectement, nous bénéficions de la générosité de Kadhafi. Il est le défenseur de l'Afrique qui cherche son unité, son indépendance, sa puissance et son développement.

 

Car, pour Kadhafi, la future monnaie africaine à générer par le futur Fonds Monétaire Africain sera la plus forte des monnaies que le monde aie émises. Il dit que les matières premières sont beaucoup plus importantes dans le continent africain que dans les autres continents : or, pétrole, diamant, cacao, coton, uranium... Et Kadhafi ajoute : "Personne de l'extérieur ne nous prendra par la main. Nul ne nous fera la charité et personne n'aura pitié de nous.

 

Lorsqu'elles en étaient capables, les grandes puissances se sont comportées à notre égard comme avec les animaux ou les esclaves. Ils ont détruit nos sols, pillé nos richesses et nous ont mis sous leur tutelle. Comptons sur nous-mêmes. Les puissants veulent le demeurer. Ils le sont à notre compte. Ils sont puissants parce que nous sommes faibles (désunis). Mais il est temps que nous construisions notre propre puissance".

 

Voilà pourquoi les Occidentaux veulent chasser Kadhafi du pouvoir et faire échec à tous ces projets africains. Disons non à ce complot. Tôt ou tard, la France, l'Angleterre, les USA vont payer à la Libye tous les dommages humains, matériels, financiers, économiques causés par cette guerre injuste. M. Obama, vous devez remettre les 30 milliards de dollars appartenant à la Banque centrale libyenne que vous avez illégalement saisis.

 

Où sont "les protecteurs des populations civiles" ?

 

- Les Occidentaux, précisément les gouvernements français, américains et anglais, utilisent l'institution onusienne comme un organe d'exécution au service de leurs seuls intérêts. La preuve, combien de résolutions (des centaines) de l'ONU contre l'oppression israélienne sur les populations civiles palestiniennes sont restées sans effet à cause des seules impositions du veto américain ?

 

En Israël, le plan durci du gouvernement israélien, qui s'est traduit par l'envahissement de la Bande de Gaza, avait fait mille quatre cents morts environ, tous des civils, avec des démolitions de centaines de maisons côté palestinien contre 13 morts militaires, côté israélien. Qu'est-ce que les protecteurs ont fait ? Rien. En Irak, les bombardements américains contre Saddan Hussein ont fait des milliers de morts parmi les populations civiles. Qu'est-ce que Obama a fait ? A-t-il demandé la démission de George Bush à l'époque ? Non. Au Yémen, en Côte d'Ivoire, des milliers de morts côté civil avec des femmes tuées, dont une égorgée (voir RTI). Qu'est-ce que Obama et Sarkozy ont fait ? Rien.

 

Et que dire de la diabolisation médiatique de Kadhafi ?

 

Certains mass médias occidentaux et africains qui n'aiment pas Kadhafi pour son panafricanisme, sa vision révolutionnaire du monde, pour sa contribution au développement réussi sur tous les plans, de son pays, la Libye, et sa participation au développement de l'Afrique en matière d'éducation : des établissements et des universités construits ; de santé, des hôpitaux et des routes construits ; d'amélioration des conditions de vie des populations africaines : des salaires de milliers de travailleurs payés et qui continuent de l'être, des milliers de logements construits, etc.

 

- Lorsque l'armée libyenne bombarde des dépôts de munitions, des bases militaires, Benghazi, on dit que Kadhafi bombarde et tue des milliers de civils, sans montrer des milliers de cadavres ou de tombes ou fosses communes. Chose que Kadhafi a démentie, qui a demandé à maintes reprises l'envoi d'enquêteurs onusiens pour vérifier les allégations. Aucun enquêteur n'y est allé.

 

- Lorsque les militaires des forces républicaines d'Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire sont accusés d'avoir tué des centaines de civils (800 environ) à Duékwé, on ne dit pas "Alassane Ouattara tue des civils". On dit seulement "les forces républicaine, proches d'ADO"... Il y a une diabolisation de la personne de Kadhafi par certaines presses.

- Lorsque la télévision libyenne montre des images d'hôpitaux bombardés avec ses blessés et morts, la presse occidentale s'empresse de dire que cela n'est pas confirmé.

 

Comme qui devrait confirmer ou certifier de la véracité de l'information ? Toute information provenant du gouvernement libyen n'a aucune crédibilité aux yeux de la presse et, à l'opposé, tout ce qui est montré ou dit par la coalition militaire occidentale est une vérité de la Palisse. Mais Dieu est grand, Allah kaboo ! Kadhafi sera toujours là avec la volonté du peuple libyen et non celle d'Obama ou de Sarkozy qui ne seront plus reconduits par leurs peuples.

 

Par ailleurs, la démocratie est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Elle ne s'impose pas, ne rime pas avec intermédiaires ou substituts au pouvoir. La démocratie à l'occidentale de l'élection des maires, des communes à celle du Président de la République en passant par celle des députés constitue « une falsification de la démocratie » et un obstacle au développement véritable de l'Afrique. Vive Kadhafi, vaillant défenseur de l'Afrique. La lutte continue !

 

P/Le comité d'initiative Le Président Eric Zabsonré